CATHERINE JOURDAN EST POÉTESSE, JOURNALISTE ET ÉDITRICE FRANÇAISE. ELLE VIT ET TRAVAILLE À PARIS. catherinejourdaneditions@gmail.com
IL Y A OPPRESSION CONTRE LE CORPS SOCIAL LORSQU’UN SEUL DE SES MEMBRES EST OPPRIMÉ.
IL Y A OPPRESSION CONTRE CHAQUE MEMBRE LORSQUE LE CORPS SOCIAL EST OPPRIMÉ. ART 34.
DÉCLARATION DES DROITS DE L’HOMME ET DU CITOYEN, CONSTITUTION DU 24 JUIN 1793
OCTOBRE 2024
Le vin la lumière Par Catherine Jourdan 13 octobre 2024 (Édition abonnés) 78 Commentaires
6H29 samedi 7 octobre 2023 Dès les Aubes du Néguev occidental: Kerem shalom, Soufa Beheri, Nir yitzhak, Nahal Oz, Nir Oz, Nirim, Eshkol, Ofakim, Sderot, Re’im, Tribe of Nova, Magen, Beeri, Alumin, Kfar Aza, Yakhini, Erez, Netiv HaAsara, Zikin, Ashekelon
SEPTEMBRE 2024
Chêne liège et les mauves Par Catherine Jourdan 22 septembre 2024 (Édition abonnés) 108 Commentaires
Nos églises consumées Par Catherine Jourdan 3 septembre 2024 (Édition abonnés) 67 Commentaires
JUILLET-AOÛT 2024
L’été rayons Par Catherine Jourdan 14 août 2024 (Édition abonnés) 105 Commentaires
Vivre les faits Paris Par Catherine Jourdan 23 juillet 2024 (Édition abonnés) 98 Commentaires
MAI-JUIN 2024
Tu Par Catherine Jourdan 15 juin 2024 (Édition abonnés) 43 Commentaires
Toutes les variations de la vie Par Catherine Jourdan 21 mai 2024 (Édition abonnés) 69 Commentaires
MARS-AVRIL 2024
Trémolos Par Catherine Jourdan 22 avril 2024 (Édition abonnés) 105 Commentaires
Triduum Sacré Par Catherine Jourdan mars_avril 2024 (Édition abonnés) 62 Commentaires
Peuple des fleurs Par Catherine Jourdan 20 mars 2024 (Édition abonnés) 40 Commentaires
Cette fois encore ÅΜÅLΕK Par Catherine Jourdan 17 mars 2024 (Édition abonnés) 87 Commentaires
L’Homme dans sa Personne Par Catherine Jourdan 1er mars 2024 (Édition abonnés) 45 Commentaires
FÉVRIER 2024
IN MEMORIAM ROBERT BADINTER (1928-2024) © Jean-Régis Roustan / Roger-Viollet
NOUS dites-vous Par Catherine Jourdan 1er février 2024 (Édition abonnés) 90 Commentaires
DÉCEMBRE 2023-JANVIER 2024
ÉLIRE DOMICILE ET LE CHEMIN SENSIBLE des consciences ouvertes comme des holographies COLLECTIVES, l’autre pour accéder à nous-même, agissants ce par quoi toute matière se montre, l’APPEL DE LA CONSCIENCE
(Par Catherine Jourdan 21 décembre 2023)
C’est l’initiale alcyonienne Par Catherine Jourdan 17 décembre 2023 (Édition abonnés) 102 Commentaires
Effet de rémanence Par Catherine Jourdan 1er décembre 2023 (Édition abonnés) 138 Commentaires
OCTOBRE 2023-NOVEMBRE 2023
À BOUT PORTANT, les plaines de la mer
La sacralité de la Vie Par Catherine Jourdan 22 octobre 2023 (Édition abonnés) 131 Commentaires
Condition humaine: l’espoir du désert Par Catherine Jourdan 17 octobre 2023 (Édition abonnés) 129 Commentaires
Louise Glück (22 avril 1943 -13 octobre 2023)
Portrait de Louise Glück utilisé pour une affiche faisant la promotion d’une lecture au Poetry Center du Museum of Contemporary Art de Chicago (vers 1976-1977) | Wikimédia
Louise GLÜCK, Nuit de foi et de vertu- Gallimard Mars 2021 (9782072939822)
PARABOLE
D’abord nous dépouillant des biens de ce monde, comme saint François l’enseigne,
afin que nos âmes ne soient pas distraites
par le gain et la perte, et afin aussi
que nos corps soient libres de se mouvoir
aisément dans les cols de montagne, il nous fallut alors décider
où et vers où nous pourrions voyager, la deuxième question étant
si nous devions avoir un but, ce contre quoi
beaucoup d’entre nous plaidèrent fermement qu’un tel but
équivalait aux biens de ce monde, c’est-à-dire à une limitation ou une restriction,
tandis que d’autres disaient que par ce mot nous avions été consacrés
pèlerins plutôt que vagabonds : dans nos esprits, le mot se traduisait par
un rêve, un quelque chose-recherché, de sorte qu’en nous concentrant nous pouvions le voir
qui étincelait parmi les pierres et ne pas
passer sans le remarquer ; chaque
nouvelle question était débattue aussi profondément, les arguments allant dans un sens et dans l’autre,
de sorte que nous devenions, d’après certains, moins souples et plus résignés,
comme des soldats dans une guerre inutile. Et la neige tomba sur nous, et le vent souffla,
qui après un certain temps se calmèrent – là où il y avait eu de la neige, de nombreuses fleurs apparurent,
et là où les étoiles avaient brillé, le soleil se leva par-dessus la cime des arbres,
de sorte que nous avions des ombres à nouveau ; cela arriva de nombreuses fois.
Il y eut aussi de la pluie, et aussi parfois des inondations, et aussi des avalanches, dans lesquelles
quelques-uns d’entre nous disparurent, et de temps en temps nous avions l’air
d’être parvenus à un accord, nos cantines
hissées sur nos épaules ; mais ce moment passait toujours, et
(après de nombreuses années) nous en étions encore à cette première étape, encore
à nous préparer à prendre le départ, mais nous étions néanmoins changés ;
nous pouvions voir cela les uns à propos des autres ; nous avions changé alors que
nous n’avions pas bougé, et l’un d’entre nous dit, ah, regardez comme nous avons vieilli en voyageant
du jour à la nuit seulement, en n’avançant ni vers l’avant ni sur le côté, et cela sembla
d’une étrange manière miraculeux. Et ceux qui croyaient que nous devions avoir un but
crurent que c’était là le but, et ceux qui pensaient que nous devions rester libres
afin de rencontrer la vérité pensèrent qu’elle avait été révélée.
SEPTEMBRE 2023
Chères algues marines Par Catherine Jourdan 24 septembre 2023 (Édition abonnés) 102 Commentaires
Tony Servillo et le Voci di Dante, les immenses Par Catherine Jourdan 16 septembre 2023 (Édition abonnés) 60 Commentaires
Nidification (…) Quand niche la palombe oiseau monogame, la jardinière sur le rebord de la fenêtre, avec les brindilles sans les oeufs en fécondation, blottis, sans l’oisillon éclos volette Par Catherine Jourdan 3 septembre 2023 (Édition abonnés) 95 Commentaires
JUILLET-AOÛT 2023
L’Éphèse Par Catherine Jourdan 14 août_15 août 2023 (Édition abonnés) 71 Commentaires
Imprimés Par Catherine Jourdan 24 Juillet 2023 (Édition abonnés) 45 Commentaires
Disruption de la rose Par Catherine Jourdan 11 Juillet 2023 (Édition abonnés) 78 Commentaires
L’impudicité Par Catherine Jourdan 3 Juillet 2023 (Édition abonnés) 109 Commentaires
MAI 2023-JUIN 2023
Avec l’abeille De fleur en fleur, le mystère du poids corporel (…) Par Catherine Jourdan 21 Juin 2023 (Édition abonnés) 62 Commentaires
Barges d’Autres Filamentes dans le spectre visible Sans que nous finissions le foyer des couchants émondés qui veille dans le jour et qui écourte le jour, un agrégat- sable grès aux teffilin des coraux, au feu matriciel du miel, aux rives du ver, à la couronnée de pollen la racine des vents avec le sel, tout au fond des boucles de cheveux épars L’amour les franchit les gorges d’oiseaux de la terre qui cherchent les vues dans le vœu des regards. En reflets.(…) Par Catherine Jourdan 15 Juin 2023
Lièvre et ses longs bonds Par Catherine Jourdan 1er Juin 2023 (Édition abonnés) 189 Commentaires
Les froids Par Catherine Jourdan 16 Mai 2023 (Édition abonnés) 121 Commentaires
Aux péris de la mer Par Catherine Jourdan 9 Mai 2023 (Édition abonnés) 82 Commentaires
Incomptables Par Catherine Jourdan 1er Mai 2023 (Édition abonnés) 163 Commentaires
AVRIL 2023
Ô toi, internelles ramures. Des ombres claires, néons et soleils leurs tacts. Par Catherine Jourdan 10 Avril 2023 (Édition abonnés) 90 Commentaires
La force de vérité Le galop de ton pouls- les faits vigilants de la matière, jusqu’à la fibre-N’as-tu pas entendu l’idem infiltrer tout l’espace de ton toit et confisquer l’oiseau qui s’y pose d’autrement? As-tu oublié ton guet avec ses signes et les cheveux humains par les portes de la nuit bénis de sable? N’as-tu pas entendu le bat-flanc qui appelle aux retrouvailles sur la margelle du mur vivant? (…) Par Catherine Jourdan 1er Avril 2023 (Édition abonnés) 124 Commentaires
JANVIER-MARS 2023
NOVEMBRE-DÉCEMBRE 2022
« Une petite branche sortira de la souche de Jessé, et une pousse issue de ses racines produira du fruit » (…) (Is 11, 1-10)
Antre du ponant Par Catherine Jourdan 11 décembre 2022 (Édition abonnés) 145 Commentaires
Jeudi 1er décembre, 19 heures trente C’est égal. Exquise et lasse l’habitude peu variée. Pourtant l’enthousiasme, l’Illiade et les fentes incomptables. Pourtant. La ruse d’Héra, le sortilège du ruban qui brinquebale le voeu lointain. Pourtant le corps sans vie d’Hector prince ce jour là, ramené à Troie éparpillé sur terre, l’ange strict: tu es son égal. (…) Par Catherine Jourdan 7 décembre 2022 (Édition abonnés) 56 Commentaires
Devoirs infernaux au rythme d’or Par Catherine Jourdan 1er novembre 2022 (Édition abonnés) 247 Commentaires
SEPTEMBRE 2022-OCTOBRE 2022
Chant d’oiseau Par Catherine Jourdan 5 octobre 2022 (Édition abonnés) 226 Commentaires
Une menthe à coté d’un thym Par Catherine Jourdan 11 septembre 2022 (Édition abonnés) 145 Commentaires
Les adrets oliviers gris-verts sur-argentés Par Catherine Jourdan 1er septembre 2022 (Édition abonnés) 81 Commentaires
JUILLET-AOÛT 2022
Aussi longtemps que nous reviendrons, lilas, rosiers des formes, abeilles butines, fougères vacillantes, aussi longtemps que nous reviendrons fleurs de la pensée
en cueillette d’éclairs,
simples feuilles détachées de l’arbre, longtemps un âge de l’or comme une sève à la dérive, la terre s’étale et l’air germe (…) In Les femmes qui montent au ciel, Catherine Jourdan
MAI-JUIN 2022
Une anomie aux grèves d’or Par Catherine Jourdan 25 juin 2022 (Édition abonnés) 126 Commentaires
Pierres ponces Par Catherine Jourdan 7 juin 2022 (Édition abonnés) 204 Commentaires
Les vies en toupie Par Catherine Jourdan 26 mai 2022 (Édition abonnés) 153 Commentaires
Trouville plate Par Catherine Jourdan 9 mai 2022 (Édition abonnés) 210 Commentaires
Oui nan la et pi des labyrinthes Par Catherine Jourdan 20 avril 2022 (Édition abonnés) 149 Commentaires
FÉVRIER 2022-MARS 2022
L’antre-vérité Par Catherine Jourdan 23 mars 2022 (Édition abonnés) 189 Commentaires
D’assaut les hommes-orchestres Par Catherine Jourdan 7 mars 2022 (Édition abonnés) 77 Commentaires
Quelque chose croît Par Catherine Jourdan 1er mars 2022 (Édition abonnés) 134 Commentaires
Primevère comme une paume, par le même soleil au soleil supérieur qu’ensemence la mémoire, cinq lobes égaux en corolle plate, œil unique étamine et le pistil par une hampe florale, impassible à l’ordalie (…) Par Catherine Jourdan 23 février 2022 (Édition abonnés) 160 Commentaires
Aucune bête-être animé- identifiée, sauvage dans la forêt, sauvage dans les grottes aucun complot le vieux foin-tramé. L’aspect qui ravit dans l’odeur tenace jadis d’une civette palmiste ou d’un dromadaire. Mais l’état d’exception roulant son calme. La visée totalisante, la manne corruptive ses entrelacs et les effets individualisants.(…) Par Catherine Jourdan, 1er Février 2022 (Édition abonnés) 102 Commentaires.
JANVIER 2022
Nos bains Théophaniques
L’immersion, par les fonts baptismaux d’où va naître, milliers d’adultes en sarabande, la fleur intime. À perte de vue, la plongée synergie octogonale, échelons d’eaux coulants dans les eaux, le passage d’un degré de réalité à un autre pêle-mêle et qui sale au-delà du rite où jadis dominait la tête, sur la barque chavirée, où vint la foule dans des lieux. Réunissant le symbole au dialogue dans l’espace des signes, l ’homme des hommes en lui-même au centre du désir, agile de feu. Par Catherine Jourdan, 6 Janvier 2022 (Édition abonnés) 311 Commentai
La fièvre de Thérèse Yvonne Bérangèle Par Catherine Jourdan, 2 Janvier 2022 (Éditions abonnés) 289 Commentaires
DÉCEMBRE 2021
À l’unisson joie, la nuit le jour Par Catherine Jourdan, 24 décembre 2021(Édition abonnés) 371 Commentaires
L’étain de quelle bête? Par Catherine Jourdan, 4 décembre 2021(Édition abonnés) 167 Commentaires
OCTOBRE-NOVEMBRE 2021
Par récurrences totalitaires Par Catherine Jourdan, 24 novembre 2021(Édition abonnés) 78 Commentaires
Station première/ Les récitatifs Par Catherine Jourdan, 5 novembre 2021(Édition abonnés) 210 Commentaires
La part de l’humble Par Catherine Jourdan, 23 octobre 2021(Édition abonnés) 105 Commentaires
20 octobre 2021
Parmi tes boucles de soie noire visuelle, le duvet de ton climat dévoilant sa couleur
ton sexe qui sème la vie,
dresse sa langue parsemée de fleurs,
l’eau est pénétrée par la lumière l’eau pénètre et verse
un fil de salive ruisselle de sons mêlés, d’essor et des râles,
les seins, deux yeux-chairs en pointe s’éclairent. in Karina Song 2014@Catherine Jourdan
Métanoïa Par Catherine Jourdan, 2 octobre 2021(Édition abonnés) 239 Commentaires
SEPTEMBRE 2021
Ouvrageant notre feu de joie, sur ce qui s’effondre en son tréfonds, définitivement le désespoir extatique se tairait et le désespoir à demi, vient l’agrégation du bas vers le haut dans la psyché de la terre-l’humanité toute entière renaturée dans un nouveau chapitre réalités spirituelles, couleur de jour (…) Par Catherine Jourdan 29 septembre 2021 (Édition abonnés) 82 Commentaires
Paris à pareil jour, comme une denrée alimentaire-bestournée (…) Par Catherine Jourdan 7 septembre 2021 (Édition abonnés) 201 Commentaires
Les points éloignés Par Catherine Jourdan 1er septembre 2021 (Édition abonnés) 122 Commentaires
JUILLET-AOÛT 2021
S’aboucher aux câpriers sauvages, s’aboucher à ses fleurs d’un jour, étamines violettes portées sur des pédoncules solitaires, anthère blanche, teintées de rose et les quatre sépales ovales aimantes à leur nature (…) Par Catherine Jourdan 26 août 2021 (Édition abonnés) 76 Commentaires
15 août 2021-Par Catherine Jourdan
Effet nocebo, les avanies pavent nos vies millénaires,
les frontières prophylactiques, la santé au prisme d’une syndémie,
démons pulsionnels, l’ennemi microscopique le prix d’une seringue idéologique sur la tempe,
toutes les conditions déceptives
notre terre nous attend sans à rebours, une caravane dionysiaque à travers nos réponses. @ Catherine Jourdan Effet nocebo 27 février 2021
Servitude et sources Par Catherine Jourdan, 3 août 2021 (Édition abonnés) 125 Commentaires
Homme de seconde zone: les basculements Par Catherine Jourdan, 24 juillet 2021 (Édition abonnés) 267 Commentaires
Casus belli Par Catherine Jourdan, 12 juillet 2021 (Édition abonnés) 325 Commentaires
Beautés sous le cri d’orfraie Par Catherine Jourdan, 1er juillet 2021 (Édition abonnés) 129 Commentaires
MAI 2021-JUIN 2021
La sécheresse Par Catherine Jourdan, 19 juin 2021 (Édition abonnés) 301 Commentaires
Ces intelligences ubiquitaires, nouveaux enfermements. Par Catherine Jourdan, 10 juin 2021 (Édition abonnés) 267 Commentaires
Les lacis du lien, bioluminescence animal marin comme la mer nous éclaire,
terre mouillée par la haute marée,
un ver luisant diapre parmi l’herbe et la brousaille. Par quelle lumière fulgurée, resplendie
l’intensité lumineuse qui est femelle larvaire, phare au ventre juvénile-
Le fanal, ses fanaux, toute nue ? L’oxydation lente, l’ellipse du son forte de l’illumination, l’appel nuptial sous l’illusion d’un coucher de soleil, un essaim. Autrefois, la nuit saline se baignait- ver luisant prédateur d’escargot et de limace baveux s’abreuvait à bout de tension, définitive une ombre de jardin. Impassible.(…) Par Catherine Jourdan, 23 mai 2021
Après le fou, ils incarcéreront la mort et les bêtes, comme l’Euphrate et le bassin du Tigre se dessèchent et tarissent (…) Par Catherine Jourdan, 10 mai 2021 (Édition abonnés) 209 commentaires
Ochlocratie, les dogmes qui nous déchirent Créer les conditions du pire, de conserve quelques hirondelles encore volettent (…) Par Catherine Jourdan, 3 mai 2021 (Édition abonnés) 127 commentaires
AVRIL 2021
Lune d’avril Par Catherine Jourdan, 26-27 avril 2021, à Caroline Abitbol
La lune scorpionne d’avril, flamme phlox, comme les phlox abondants d’archets fleurs roses multipliées,
démultipliées par le bouturage des racines
comme aussi les réverbérations des cerisiers
le chemin onduleux la mémoire d’une mère et la plante drageonne flamme couvre-terre dans la maison blanche.
Les doux Par Catherine Jourdan 12 avril 2021 (29 Janvier 2020) (…) La douceur laissée pour compte. Les doux laissés pour compte.Ils pendent aux arbres avec les mots sans cœur rendus témoins. Pour autant essaimés par d’autres pouls, j’entends « heureux les doux » hors du sac. Là. Quand vibrent sans fin la ligne porteuse, l’assemblée des hommes fermement bienveillance dans les veines et le parfum de leurs baumes artériels. Ainsi le violoncelle, ainsi le mystère dans la ville du cri – nos seules infinités : pauvres en Esprit au profond de l’espace, la foule en nous des coups d’archet. Le rythme de l’onde, quatre cordes- comme une explosion d’ancolies la terre en partage marchent en reines. Des choses calmes qui rompent les barrières du voile des choses, consolantes aux coeurs des abattus. Le bon de l’homme à l’égard de l’autre dans une apothéose. Empli d’accortise, corail en dedans peuplé d’indulgence qui unit les deux égaux. Les chandelles et les fleurs. Humbles rais de soleil en triomphe qu’un sourire agrée, aimants pour le soleil. L’héritage vibrato se transmet bâton à la main.
Assignations identitaires Versus Notre identité divine Par Catherine Jourdan, 1er avril-5 avril 2021 (Édition abonnés) 245 commentaires
MARS 2021
Comme le forsythia jaune d’or Par Catherine Jourdan, 20 mars 2021 (Édition abonnés) 120 commentaires
Siiiiiiii Orwelienne, la gageure de la surveillance biométrique… Par Catherine Jourdan, 18 mars 2021 (Édition abonnés) 403 commentaires
Une prophylaxie-étrangeté: le scientisme et la distance, les jalons s’absolvent, les un an du confinement, ses longues sécheresses, cette imposition aux populations d’un autre récit et le poignard- celui des justices technopolicières dans la tour qui broient les bons et les justes (…) Par Catherine Jourdan, 16 mars 2021 (Édition abonnés) 265 commentaires
Faire expérience Ouvrir la nuance, ouverte (..) Par Catherine Jourdan, 1er mars 2021 (Édition abonnés) 302 Commentaires
JANVIER_FÉVRIER 2021
Effet nocebo Par Catherine Jourdan, 27 février 2021
Effet nocebo, à effet, les avanies pavent nos vies millénaires,
les frontières prophylactiques, la santé au prisme d’une syndémie, démons pulsionnels
une terre nous attend sans à rebours, une caravane dionysiaque à travers nos réponses.
L’abolie Par Catherine Jourdan, 16 janvier 2021
L’abolie,
Virus nationaliste de classe
variants de mappemonde au rideau de fer
la névrose collective totalitaire
les lignes de ses mains dérivent
l’abolie l’eau vive le prix de la fange sonne le glas
ajoute des soleils au soleil
les paysage de Mars gardent la trace d’un passé aquatique
la méphétique ignorance et les terrasses à la terre déluisent
portent nos faix
cette engeance qui réduit l’humain à son corps âpre
infraconscient au rabais
devenu mutuellement l’homme des milliers de morts
un débris de miroir qui écoute somnanbule avec le ressentiment, avec la pesante fausse peur
DÉCEMBRE 2020
Haut rectum -22 décembre 2020-
Languages Par Catherine Jourdan, le 1er décembre 2020 (Édition abonnés) 278 Commentaires
NOVEMBRE
Les cages vides, la domestication de la déification de l’Homme Par Catherine Jourdan, 6 novembre 2020 (Édition abonnés) 212 Commentaires
CP-LDH-Lobsession-sécuritaire
Interdit de voir, interdit de savoir Par Catherine Jourdan, le 3 novembre 2020 (Édition abonnés) 110 Commentaires
OCTOBRE 2020
Parce que nos livres sont ouverts nos livres doivent rester ouverts Par Catherine Jourdan, le 29 octobre 2020 (Édition abonnés) 98 Commentaires
Impudicité Par Catherine Jourdan 5 octobre 2020 (Édition abonnés) 211 Commentaires
SEPTEMBRE 2020
Les attentions capturées Par Catherine Jourdan 22 Septembre 2020 (Édition abonnés) 78 Commentaires
Hortus conclusus – De profundis anacaprese Je crois au bétyle demeure divine et à la grande cavité naturelle qui construit le sens, le symbole sacré de Cybèle s’abreuvant au lait des chèvres. Dans la pleine nudité de la grotte, je crois à la racine sensuelle du carbure de silicium comme un sceau méditerranéen, étrangère à la race des hommes. Je crois à la pierre noire ignée, caillou cosmique, plus vieille que notre soleil et au pin coloré. Mère des Dieux devenue Notre Dame, son char est attelé d’animaux sauvages lions. Le Pizzolungo qui gravit des marches, dédale de la Maîtresse magnanime de toute Vie dans la roche calcaire à travers les rochers, la couronne crénelée murale. Je crois à l’omphalos à pic dans la nature caprese et au péril naturel jusqu’au sol des arbres. Je crois à l’abîme à mi-falaise qui attire l’amour du féminin dévotieusement enlacé. Je crois aux gouttes d’eau paroles d’eau qui ruissellent du plafond de calcaire. Des traces crispées de plâtre au timbre du plaisir d’Attis. Je crois aux adorants, pêcheurs de poulpes et immortelles, qui sont aux pieds de l’Idéenne. Je crois au culte qui crée l’autel entouré d’autels et le souffle des flûtes phrygiennes des journées entières. Les présences d’eunuques dans un volume de désir, l’éveil des prêtres Galli aux yeux véridiques qui se châtrent. Je crois aux tesselles de mosaïques et aux stucs polychromes haletant le temps, les barques salées avec leurs nerfs soupirent sur la mer bruyante leurs invisibles filets. Je crois à l’orgiasme qui conduit à l’extase des regards, quelques papillons sublimes, et au rituel du Jeu suprême avec des syllabes de feu. Pour moitié son corps, la transpiration triomphale de la Déesse, une touffe d’épis mêlés de pavots bat son tambourin. Je croix aux torses des marbres hantés du rythme qui pénètrent jusqu’au cœur du mont Palatin le temple de Magna Mater. (…) Incarnation de Cybèle Par Catherine Jourdan Anacapri Janvier 2020
Étreindre Par Catherine Jourdan 6 Septembre 2020 (Édition abonnés) 289 Commentaires
Rhésus la Vie libre Par Catherine Jourdan 1er Septembre 2020 (Édition abonnés) 156 Commentaires
JUILLET_AÔUT 2020
Monde dystopique Par Catherine Jourdan 27 Août 2020 (Édition abonnés) 238 Commentaires
Le jardin sons de l’Oise cantique merles
la région des merles matriarches qui disent leur nom chaise paillarde enfoncée, rotin couvert de ronces aux apothéoses,
l’usée la pulpe déborde, rotin arrondit ses bras et partage les mains, mains prodigues d’une main doublée où le bras se dresse
les formules des herbes
vibrent les ailes sorcières de l’abeille sur le goulot de la gourde d’eau, bain d’amour d’abeille
pollonisatrice et la gorgée de fleurs en fleurs
de l’abeille au miel, le mélilot blanc, l’angélique, le thym, la nielle des blés, le pois de senteur
le nectar dans son jabot et le pollen et le miellat la propolis sur l’érable plane, le saule marsault, les bouleaux
la mort de Déborah comme une heure de lune
chancelle l’espace safran, même le portillon au seuil de connaître
le féminin de nos profondeurs que rien ne nomme
seul le nombre de son Nom (…) Par Catherine Jourdan 13 Août 2020
La fleur de tous influence séminale Par Catherine Jourdan 22 juillet 2020 (Édition abonnés) 109 Commentaires
Sa chair Par Catherine Jourdan 15 juillet 2020 (Édition abonnés) 412 commentaires
La consolation Par Catherine Jourdan 9 juillet 2020 (Édition abonnés) 251 Commentaires
JUIN 2020
Sainte enfance source Par Catherine Jourdan 26 juin 2020 (Édition abonnés) 189 Commentaires
Un sou obliquement Par Catherine Jourdan 5 juin 2020 (Édition abonnés) 95 Commentaires
MAI 2020
« Car le temps est proche » (…) Par Catherine Jourdan 20 mai 2020 (Édition abonnés) 156 Commentaires
L’ôté de vingt Par Catherine Jourdan 12 mai 2020 (Édition abonnés) 216 Commentaires (17 MARS 2020-11 MAI 2020)
L’Iris drone un frisson de réveil parmi les rêveries
le doux enfer
Jeu passager, va et vient à l’Énigme
Une fois accomplie symbolise la diachronie naturelle
le bourgeon du cassissier s’épanouit en haies lointaines. Bientôt des baies noires en grappe comme une panacée, son jus aigrelet. Du fond des cours un rhododendron rose
la pourpre avec le rayon qui s’éteint la splendeur ignorée.
Le suivisme et la cendre des foyers,
et le cinabre de l’omniscience, son joug intolérable,
le postillon indivisé du maître sur le chien
comme les épithalames à la douceur de pétales
Des fleurs qui craignent le soleil,
et l’adieu total à l’Europe, et l’habitude frigide sans les désenlacer
La chaux des yeux est la faim devinant la terre
Des fleurs à l’unisson où la grâce épouse la force ouverte et l’attente altière,
l’élan à peine qui survit à la beauté.
Rien que le géranium luit le rite de la lumière. ♣35 par Catherine Jourdan
Triomphalement le fil de chair
qui bourgeonne à la porte close,
à l’ouïe le fuseau et la navette, l’adopté et l’oreille de l’heure pourtant- le fils le visible du père s’effleurit ineffaçable
l’œuf du ciel sur les pentes du ciel comme un virus révèle et mure,
et l’enfant d’un dieu dans une prairie volante
des tombes faire sortir la vie,
exempt cette année des clochers le sonneur des cloches
l’annonce d’espérance ivre du sang des fruits, et l’anormalité
racinaire dans laquelle nous sommes confinés joints clavetés à chacun de nos gestes
la mort est morte de ses contours où notre mort s’avance grande ouverte, le cœur changé, refléter cette lumière dans la clarté de nos faces tendues vers la nuit et la mort si gouvernable vaincue au mitan de ton visage nu écorsé du masque labile crépon-la toile fraîche ♣26 Confinement Pâques 2020 par Catherine Jourdan
Pain de la hâte, se mettre en route comme un lâcher d’oiseaux
à l’orée de la nuit chatoie
l’image d’alentour la manne et les cailles miel
braver la présence unicorne, la mesure de l’omer
esprit à corps les siècles attentifs
et les reflets de perle avec le passage manifeste que l’on sonne, l’implacable beauté
Épargner s’épargner savoir où l’on se tient
où se détermine le village, rester à la lampe
combien nous sommes reliés sous la rafale
passe les maisons
l’enclos tiède, la cage étroite de l’échelle
ses contours tremblants comme du liseron lassé de l’iris.
Produire le temps, donner chair, aspirer la mort la rendre vivace
Le champ des possibilités humaines recèle, faire notre part
exacte et régulière chevelure défaite
vers une autre adresse déplacer ses plis sortie d’exil
un dialogue entre soi et l’autre le fruit de l’homme traduisant pour le cœur, le point de leurs regards nous
se pencher pour entendre les questions autant que le soupir le cerne agrandit
l’épaule et le sein et la table
inexistants au cortège comme on meurt,
les lotos de la mort l’espace soumis pâlit sur les voiles- je veux ensevelir mes morts- un signe de guérison dérive sur la mer bleue subtile de veines
♣ 22 par Catherine Jourdan
L’excellence Florence Aubenas
L’animal zéro à l’homme zéro d’une lisière, l’onde emporte
les fiers desseins et le heurt du hasard et la cohue du monde
dynamiquement
Les animaux mages penchés
un cadran transparent, la fine balance
Des gouttelettes d’eau changent de trottoir, goutte à goutte porte et se confirme, les formes fuient lourdes d’écho
La vie a visé un rideau d’hôpital étoile après étoile,
l’appui de nos regards et nos regards stagnent
non enfants véridiques aux yeux des autres, inconstants par une route étrange
L’incuriosité pour le point de départ-la clarté du jour vers une clarté sœur
Au devant de qui le prunus en fleurs, ses frissons roses dans des régions dorées embaument Vivre et respirer impleurés
un sentiment qui suspend, un mètre de distance entre les questions où jubile un moineau
♣13 par Catherine Jourdan
guirlande -l’oiseau qui croasse-, mangeuses d’atlas au grand galop.
Le matériau de la vie jusqu’aux nervures, l’aliment de l’âme la note tinte.
Pareillement, les zones liminales, les mains interdites à ses flammes attentives et nos géantes racines. Nos mains s’avancent. Et c’est notre main au plus profond de l’autre à l’aune d’un filin.
Pain et vin gantés où le vignoble vit, le pas de l’animal et son propre éloge, la réponse des toits aux confins: des tours accordées aux monts ténus dans l’air natal, les proportions des visages. ♣10 par Catherine Jourdan
NOTA BENE:
Dès le 17 mars 2020 les textes de catherinejourdan.com sont en libre accès dans un format court. Les abonnements et les commentaires sont suspendus jusqu’au 11 mai 2020. Confiner de manière transitive, limite en deux lieux qui se touchent, reléguer et dans son emploi intransitif, l’affinité, la liaison, être très proche de. Le sens du temps. Il dit le retrait et l’approchement gravant la marche.
« Notre tâche d’homme est de trouver les quelques formules qui apaiseront l’angoisse infinie des âmes libres. Nous avons à recoudre ce qui est déchiré, à rendre la justice imaginable dans un monde si évidemment injuste, le bonheur significatif pour des peuples empoisonnés par le malheur du siècle. Naturellement, c’est une tâche surhumaine. Mais on appelle surhumaines les tâches que les hommes mettent longtemps à accomplir, voilà tout ».
Albert Camus, Les Amandiers (dans L’Été, 1954)
MARS 2020
Covid-19, polycrise et déni de précaution (…) Par Catherine Jourdan 10 Mars 2020 (Édition abonnés) 89 Commentaires
Compétition victimaire: les effroyables misérables Par Catherine Jourdan 3 Mars 2020 (Édition abonnés) 332 Commentaires
Pactes Faustiens et autres salmigondis Par Catherine Jourdan 2 Mars 2020 (Édition abonnés) 101 Commentaires
FÉVRIER 2020
Katerina Anghelaki-Rook-Kiki Dimoula, voix de la poésie grecque Par Catherine Jourdan 22 février 2020 (Édition abonnés) 198 Commentaires
La mer, Roches Noires Par Catherine Jourdan 13 février 2020 Marées obéissent à la loi des ondes. Ondes épousent la forme du bassin de la Touques. Une étale, l’interlude entre la marée montante et la marée descendante. Sorcière de la peinture. Mer monte, le flot. Mer descend, le jusant. La forme d’ombre. Ultimes puissances de l’ultime répétition, inviolables. Vous tairiez-vous dans la montrance? La lune ses forces d’attraction attire ce qui se déforme et ce qui s’équilibre, le pouls de la mer. Les mortes eaux, la mer monte plus vite qu’elle ne descend dans l’incendie terrestre qui dévore l’incendie. Duras au travail. Parfois des fonds très plats, la succession des vagues féroces fait place à une vague unique et son haut visage. Le feu de son visage. D’une main à l’autre en chacun de nous, les planches. Le soleil percé par les goélands argentés, leur iris de l’œil jaune pâle. Toboggans dans l’étendue de sable vers les tennis. Restes de coquilles vides, de mollusques morts, de messagers de guerre, de traces de pas, l’empreinte de l’empreinte- pattes des chiens, pattes des mouettes leurs ricanements sardoniques dans les filets de l’esprit. Le mouvement des paquebots qui brillent. Et le vent. L’odeur non adéquate qui vient du Havre (…)
Languissamment Par Catherine Jourdan 5 février 2020 (Édition abonnés) 289 Commentaires
JANVIER 2020
Les doux Par Catherine Jourdan 29 Janvier 2020 La douceur laissée pour compte. Les doux laissés pour compte.Ils pendent aux arbres avec les mots sans cœur rendus témoins. Pour autant essaimés par d’autres pouls, j’entends « heureux les doux » hors du sac. Là. Quand vibrent sans fin la ligne porteuse, l’assemblée des hommes fermement bienveillance dans les veines et le parfum de leurs baumes artériels. Ainsi le violoncelle, ainsi le mystère dans la ville du cri – nos seules infinités : pauvres en Esprit au profond de l’espace, la foule en nous des coups d’archet. Le rythme de l’onde, quatre cordes- comme une explosion d’ancolies la terre en partage marchent en reines. Des choses calmes qui rompent les barrières du voile des choses, consolantes aux coeurs des abattus. Le bon de l’homme à l’égard de l’autre dans une apothéose. Empli d’accortise, corail en dedans peuplé d’indulgence qui unit les deux égaux. Les chandelles et les fleurs. Humbles rais de soleil en triomphe qu’un sourire agrée, aimants pour le soleil. L’héritage vibrato se transmet, bâton à la main.
Face aux dimensions royales des êtres Par Catherine Jourdan 20 Janvier 2020 (Édition abonnés) 120 Commentaires
L’ante-rivage Par Catherine Jourdan 17 Janvier 2020 (Édition abonnés) 276 Commentaires
Je crois au bétyle demeure divine et à la grande cavité naturelle qui construit le sens, le symbole sacré de Cybèle s’abreuvant au lait des chèvres. Dans la pleine nudité de la grotte, je crois à la racine sensuelle du carbure de silicium comme un sceau méditerranéen, étrangère à la race des hommes. Je crois à la pierre noire ignée, caillou cosmique, plus vieille que notre soleil et au pin coloré. Mère des Dieux devenue Notre Dame, son char est attelé d’animaux sauvages lions. Le Pizzolungo qui gravit des marches, dédale de la Maîtresse magnanime de toute Vie dans la roche calcaire à travers les rochers, la couronne crénelée murale. Je crois à l’omphalos à pic dans la nature caprese et au péril naturel jusqu’au sol des arbres. Je crois à l’abîme à mi-falaise qui attire l’amour du féminin dévotieusement enlacé. Je crois aux gouttes d’eau paroles d’eau qui ruissellent du plafond de calcaire. Des traces crispées de plâtre au timbre du plaisir d’Attis. Je crois aux adorants, pêcheurs de poulpes et immortelles, qui sont aux pieds de l’Idéenne. Je crois au culte qui crée l’autel entouré d’autels et le souffle des flûtes phrygiennes des journées entières. Les présences d’eunuques dans un volume de désir, l’éveil des prêtres Galli aux yeux véridiques qui se châtrent. Je crois aux tesselles de mosaïques et aux stucs polychromes haletant le temps, les barques salées avec leurs nerfs soupirent sur la mer bruyante leurs invisibles filets. Je crois à l’orgiasme qui conduit à l’extase des regards, quelques papillons sublimes, et au rituel du Jeu suprême avec des syllabes de feu. Pour moitié son corps, la transpiration triomphale de la Déesse, une touffe d’épis mêlés de pavots bat son tambourin. Je croix aux torses des marbres hantés du rythme qui pénètrent jusqu’au cœur du mont Palatin le temple de Magna Mater. (…)
2015-20
/DÉCEMBRE 2019
Inique violence Par Catherine Jourdan le 27 Décembre 2019 (Édition abonnés) 238 Commentaires
Il en va de nous Par Catherine Jourdan le 19 Décembre 2019 (Édition abonnés) 176 Commentaires
Celle Quand enfant est le chassé-croisé de celui qui reste, et de celui qui part d’une réponse d’enfant. Le cœur foudre, ce qui marquera toujours. Les innocents donnent la main à l’Agneau, gosses véridiques, grands maîtres des présences dont le diadème s’arrête. Hérode qui tue les fous de naître et le dessin de leurs prunelles. Les touts petits enfants mâles de Bethléem, nouveau-né parfois d’une nuit et leur beau nom. Où fuir les oliviers offensés des places pleines, ceux qui bordent l’allée. Leurs feuilles promeneuses au lieu de promenade. Les feuilles coriaces abondent les rues, la lumière qui luit dans leurs nervures saillantes et les choses qu’elles ont entendues. C’est l’abandon de tous les siens qui joue son atout, le feuille-morte est une teinte de brun. Même l’humanité avec son paillis est une. L’autre de rien et qui fait halte est sirène dans la grande lyre. Le livre jeune heurte la Déesse née pour d’éternels livres, comme une porte close à la face des mortes. Je connais le visage, ô Très belle. Fils intérieur aux féminins contours, Celle. Elle existe et demeure. Dans le tamis de Noël et la douceur de l’abri, son regard et sa bouche. Par Catherine Jourdan le 5 Décembre 2019
/NOVEMBRE 2019
Comme les mousses sont reviviscence Plante terrestre primitive sans vaisseau conducteur L’origine alguale adaptée à la vie aérienne, facilement unis des anges d’enfants au bout des tiges naines. L’espèce pionnière a peuplé des espaces vierges, tapis sacré à la surface de centaines d’automnes: à l’humus acide, aux rochers humides et au bois pourrissant, aux prairies fraîches et aux tourbières bombées, au creux de l’arche même les petites remises du village perdu et les toits des maisons, sur le terreau d’un pot de fleurs même. Déchiffrant l’inconscient, les mousses se répandent, longent la pyramide, leurs rosettes de feuilles discrètes sur le substrat nu là où nage le tableau plein de gratitude, forment un coussin dense tendre. Et le vert pur entraîne tout autour des grands arbres et des bagues de mage, sa ligne d’air sur le flot tranchant des faisceaux. (…) Par Catherine Jourdan le 20 Novembre 2019
Casser le monde infantile Souffles dans un vertige mobile le flux vibrant exit le disque de cire, les ordres de sang parents tétés qui ne sont qu’adoptifs, lions d’orgueil coulés d’acier, serpents fuligineux, chiquenaude leurs ombres prodigues enfoncent le présent l’oreille éteinte, ventriloque en sorte d’entendre. Qui ne mourrait ? Car la mort bouge inexplicablement dans la colère des morts jusqu’au long. L’Histoire de la mort à l’envers fausse, et le bétail trottinette pait. La mort dérive et vit une lumière nouvelle sur la vie. Vent épelle l’asphalte des feuillages aux feuilles tapies des platanes, et dans le contrepli des feuillés le retour des cygnes sauvages Cellules à l’amorce, ondes, rayons, cillements sur les sentes du ciel le verbe qui vibre ses véritables dimensions dire ce que dit entièrement son nom l’épousé au sens d’épouser le féminin de l’être dans la haute tour l’ensemencé de la semence scotché de la chair, tant et plus libérer la semence, avec le pouls régénéré de coeur. Sur fond d’albe la chambre du soleil leste et le bleu volatilisant, la limpidité du regard à la réponse de l’écho. Un fluide clair inséparé comme l’énergie est une information. Les heures de la mutation s’avancent avec le minéral de l’Homme. (…) Par Catherine Jourdan 2 Novembre 2019 230 Commentaires
/OCTOBRE 2019
Cheveux nus Par Catherine Jourdan 26 octobre 2019 (Édition abonnés) 89 Commentaires
Quand le rire inné partage Par Catherine Jourdan 21 octobre 2019 (Édition abonnés) 101 Commentaires
Apologie des héroïnes Par Catherine Jourdan 7 octobre 2019 (Édition abonnés) 289 Commentaires
Ils répondraient: (…) Par Catherine Jourdan 3 octobre 2019 (Édition abonnés) 127 Commentaires
/SEPTEMBRE 2019
Comme une lampe à poser, l’oubli et l’harmonie (…) Par Catherine Jourdan 27 septembre 2019 (Édition abonnés) 243 Commentaires
Se consument les forêts anciennes des mondes (…) En République Démocratique du Congo, au Brésil, en Indonésie, sur l’île de Sumatra, en Angola, au Congo, en Tanzanie, en Zambie, en Russie, Colombie, Malaisie, Pérou, Cameroun, Ghana, Ouganda, Zimbabwe, Madagascar, Cambodge, Corée du Nord, Papouasie-Nouvelle-Guinée, Birmanie …
Un arbre se déplace.
Ni la ligne de vie, ni les verdissements anthropisés que le poème annule, ni la re-forestation des plantations d’arbres à croissance rapide, ces monocultures de beaux acacias, d’eucalyptus, de sapins, d’hévéa pins, épinettes, mélèzes, palmiers à huile et de thuyas, mais la main écarlate et l’espace soumis,
longues manches vides.
Les forêts tropicales expirent et l’unité du ciel
disparaissent les primaires.
En dernier convoi, reste à fondre les océans.
Relier le Pérou à l’Atlantique, autoroute couronnée de fureur s’affale,
par sa longue cicatrice les intérêts miniers agricoles, l’exploitation aussi papetière du bois là où le soja et le cuir font ripaille et les industries de l’huile de palme, diesel latex-les agro-carburants fouillant l’agonie. Et les forêts tempérées et boréales renaissent un briquet à la main.
Verdir verdir verdir la destruction. Sans le maintien de la biodiversité, des présences sacrées des amazones guerrières. Les pierres vertes des femmes sans mari. Les seins. Et le foyer des peuples qui dépendent d’elles et le dernier oiseau avec un soleil fou. L’arbre se déplace. (…) Par Catherine Jourdan 1er septembre 2019 122 commentaires
/JUILLET-AOÛT 2019
La hesed comme le bleu cyan, Son élément, un jour spontané l’eau vibrante. La même grâce unissant les deux frères, une larme de miséricorde, la larme chemine, étale ses projets, le pouvoir du destin et le sel de fer- Apparaissent les rouges des géraniums, comme un éloge dans la direction bleuie vert bleu. Le cyan complémentaire du rouge, cyan+ rouge donnent le blanc bienveillant, et les cyanotypes fidèles (…) Par Catherine Jourdan 27 Août 2019 (Édition abonnés) 56 Commentaires
Est le trésor. Par Catherine Jourdan 20 Août 2019 Et les urnes de pierre poèmes.
Le tain des miroirs, brûle-parfum
L’énigme de noms, des plantes grimpantes à l’épure du ciel.
Le calme et les troubles de juillet, pleins des stridulations des grillons au cadran du jardin. Heure méridienne par la ruelle : seul le mâle avec le chant sexuel inexplicable, un essaim bienveillant de feu qui livre passage à l ‘énigme.
Exuvie et la cendre se tait. Les chœurs de mâle grillon naissent de la terre, naissant au jour le germe de tout être les nymphes muent. Le sol exige une caresse, étreint le naturel, la radiance du soleil chaleur nouvelle.
Connaître au long des plis ce qui est à l’origine. Va l’âme sans écorces, le contact rouge chanté par les degrés du soleil est un Che-eu-eu Che-eu-eu Cheu-eu-eu Chee-eu-eu sur des branches maîtresses.
Leur chant d’insecte simplifie, serrure d’or et forge structurées en strophes, composées de phrases, d’accents pêle-mêle de dialectes.
Che-eu-eu Che-eu-eu Cheu-eu-eu Chee-eu-eu Crée le séisme d’atmosphère, le chant concentré perché sur les ramilles, agriffé aux cyprès et les longues cadences. Les arbres qui se dessèchent clair-éveillés à la place d’honneur, chars radieux filant sur les rêves. Les arbres sonores qui battent et qui s’avancent et qui gagnent dans la chambre. Grillons Sauveurs d’Amour produisent le son grisé, frottent l’une contre l’autre les ailes, ouvrent et ferment leurs élytres, l’élytre droit recouvre le gauche, l’archet et la chanterelle comme une corde de violon qui absorbe le jour mûri et revêt une peau de feuillage. Le soleil dore plus fort. En réplique, puissance spirituelle d’une communication acoustique attire les femelles et la vie comme une morphine. Le volume du son une centaine de décibels sur des berceaux de coquillages. Grillons- Ou cigales ? Elles leurs larynx les cymbales miniatures, tous deux la sève. Sur la trame qui enivre, musique fossile dans l’oreille d’azur humaine, cigales le ventre la chapelle qui inonde l’air. L’amour doit venir qui filtre le temps. Leurs sueurs d’artisanat : donner son baiser et pondre l’oeuf. Avec la tarière s’achève le chant allanguissant qui respire le soleil étisie. Et disparaissent.
Vers la fin de l’été, les jeunes ventriloques mortes méditerranéennes. Les choses frénétiques neuves paraissent anciennes. Personne n’a jamais vu ni entendu grillon cigale chanter en hiver. La terre a grandi.
Temps et mort, un porte-bouquet, les faïences de Saint-Jean-du-Désert à la façade des maisons. Comme dans les ardentes fosses, cigale amulette de jade placée sur la langue des défunts. De nouveau, leur douceur et tous les sons.
Deux paires d’ocelles d’un papillon marron (…) Fixées sur nous-mêmes, la fonction de leurre cercles dorés au centre noir, rétines et pupilles assises dans l’herbe- Par mimétisme lorsqu’il ouvre ses ailes, trempés de lumière fragile, les yeux ouverts qui palpitent- cette brillance: nos yeux de mammifères qui sautent la barrière. Les mêmes ocelles dans le plumage de l’oiseau paon, la même ocelle dans le dolmen hors du temps. Par Catherine Jourdan 5 Août 2019 (Édition abonnés) 145 Commentaires
Chefs-d’oeuvre de pudeur Par Catherine Jourdan 4 Juillet 2019 (Édition abonnés) 98 Commentaires
En notre nécessité Par Catherine Jourdan 1Juillet 2019 (Édition abonnés) 201 Commentaires
/JUIN 2019
Eau est feu Par Catherine Jourdan 26 Juin 2019 (Édition abonnés) 287 Commentaires
Les orbes de nos vies Par Catherine Jourdan 15 Juin 2019 (Édition abonnés) 265 Commentaires
/MAI 2019
Lina’S non è morta Par Catherine Jourdan 23 Mai 2019
Vierges sages Par Catherine Jourdan 17 Mai 2019 (Édition abonnés) 156 Commentaires
Teresa Mangiacapra Indimenticabile 9 MAI 2018-9 MAI 2019
L’épuisement du cuivre Par Catherine Jourdan 3 Mai 2019 (Édition abonnés) 135 Commentaires
/AVRIL 2019
Notre-Dame de la Vie Par Catherine Jourdan 16 Avril 2019 (Édition abonnés) 398 Commentaires
Poésie dynastique Sérère Par Catherine Jourdan 2 Avril 2019 (Édition abonnés) 219 Commentaires
/ MARS 2019
Au milieu des mangroves Par Catherine Jourdan 29 Mars 2019 (Édition abonnés) 56 Commentaires
Les Suppliantes d’Eschyle empêchées d’être jouées par la force et l’injure (…) « L’ oiseau reste-t-il pur qui mange chair d’oiseau ?LES DIONYSIES-Festival de théâtre antique à Paris -21mars- 30 Mars (…) Par Catherine Jourdan 26 Mars 2019 (Édition abonnés) 453 Commentaires
Royaume du Sine Par Catherine Jourdan 23 Mars 2019 (Édition abonnés) 225 Commentaires
-26 mars-20 Avril 2019-
Post Vérité Par Catherine Jourdan 9 Mars 2019 (Édition abonnés) 207 Commentaires
Nuées Par Catherine Jourdan 1 Mars 2019 (Édition abonnés) 187 Commentaires
/FÉVRIER 2019
La φιλία / philía. Par Catherine Jourdan 13 février 2019 (Édition abonnés) 112 Commentaires
Hautes Vivantes. Par Catherine Jourdan 9 février 2019 (Édition abonnés) 208 Commentaires
/JANVIER 2019
Hypersensorialité (…) Par Catherine Jourdan 8 Janvier 2019 (Édition abonnés) 79 Commentaires
/DÉCEMBRE 2018
Moines de Tibhirine (…) »Ma vie n’a pas plus de prix qu’une autre. Elle n’en a pas moins non plus. En tout cas, elle n’a pas l’innocence de l’enfance.’ Par Catherine Jourdan 21 Décembre 2018 (Édition abonnés) 231 Commentaires
Kénose Ieschoua Par Catherine Jourdan 5 Décembre 2018
Lettre aux rubans et gilets jaunes avant Noël/
« Qui dites-vous que je suis ? » D’une chère voix, un cadran lumineux dans l’épaisseur du temps historique. Au calmant de l’eau, sur un peuplier l’unique feuille. Aux siècles miens. L’eau qui roule, tard dans l’hiver, sa conscience de Fils destiné à faire place à une existence humaine revêtant le morphê d’esclave. La langue d’air. Le sentier dans la forêt. Est-ce que cette voix répète ? Lui incarné, Elles vie et piété, presque bienheureuses, son baptême à l’âge de 30 ans. Du ciel sur la terre sur les autels ardents, l’abandon du glorieux statut- reconsommé, surexalté par l’ascension : l’étoile avec l’étoile, la main tient à jamais- Vrai Homme, la conscience divine qu’a le Fils de son identité. Même les arbres s’abreuvent avec un bruit de particule. Monter sur le vieux pont-levis. Vivre comme Homme avec la faculté de pécher. Semblable aux Hommes et son dessein de salut, visant à mort. Le dépouillement du Fils dans son état divin. Même la petite qui va/ Fille Homme, sur la trace des grands. L’union de la nature divine et de la nature humaine, aux pommettes rouges. Déposer l’état divin, sa forme de Dieu, avant de se faire Homme. Résonne son doudou entre les paumes. Le cantique de Charles Wesley « Emptied Himself of all but love ». Parmi les pluies de grenades, revêtir la chasuble saure et l’univers de métal et les humiliations embellies dans l’espace étonné des ronds-points. Des vétilles ou non. Les lèvres de l’homme. L’Esprit de Jésus, sa sainteté: amener tous les êtres à réaliser la relation qui doit les unir. Les plus bas, les plus faibles, les plus humbles. Même les journalistes boucs émissaires. Épaule contre épaule, il élève en lui-même l’humanité réhabilitée. Pleine humanité et pleine divinité ? Ses hauts faits, la personne du Sauveur, assumant le réel de leur condition misérable. Fils de l’homme, sauf dans sa transfiguration. Le sang bat avec plus de force. L’humilité dans le service et « l’homme-Dieu » de Kierkegaard. Comment Dieu s’est-il « vidé » de lui-même pour assumer une humanité particulière en Jésus de Nazareth ? Du vide de tout ce qui n’est pas Dieu. Seule la chute de l’Éternel dans le temps, couronnes doubles…
Le principe de fraternité (…) Par Catherine Jourdan 1er Décembre 2018 (Édition abonnés) 345 Commentaires
/NOVEMBRE 2018
Nanou premier sans toi, ton jour anniversaire gris sourd (…) Par Catherine Jourdan 14 Novembre 2018 (Édition abonnés) 75 Commentaires
Matérialiser la mariée Par Catherine Jourdan 12 Novembre 2018 (Édition abonnés) 166 Commentaires
(…) Union d’entités irréelles à leurs propriétaires figure de l’otoku, notre rapport aux intelligences artificielles. Archipel Tokyo. À terre, près de l’eau dans une roselière, un amas de plantes et de duvet de la femelle. Un nid d’oiseau, au fond une coquille de fuligule milouin, brisée. L’’Étang de Shinobazu dans le parc Ueno. Comme d’autres. L’homme s’est marié à un hologramme répondant au nom d’Hatsune Miku. Jeune adolescente numérique de 16 ans reconnue au Japon comme une véritable chanteuse, non comme un simple programme de synthèse vocale. Concerts, projections star. Depuis des lustres, l’avatar accompagné de musiciens humains occupe la scène sous les traits d‘un personnage animé. Cérémonie de mariage traditionnelle oblige, le marié tenait des poireaux à la main. La doublure de la belle vocaloid aux yeux grands- cheveux longs était présente sous la forme d’une peluche bleue turquoise robe blanche d’une dizaine de centimètres. Elle porte depuis une alliance autour d’un poignée. Fictive. Akihiko Kondo fonctionnaire de 35 ans, administrateur d’une école est un homme heureux. Selon lui, les personnages en deux dimensions ne trompent pas, ne vieillissent, ni ne meurent- Déclin du désir, virginité normée, dégoût des relations sexuelles…Le chaste et le souillé vers la reconnaissance d’une nouvelle minorité. OH MONDE, l’émergence du marché de la relation romantique virtuelle. Pour la conversation, l’homme possède une GateBox, sorte de cloche de verre sous laquelle apparaît l’hologramme d’Hatsune Miku. Elle peut prononcer quelques phrases élémentaires telles que « bonne journée », « bonsoir », « il a fait beau aujourd’hui », et interagir avec une partie de l’électroménager. Il se considère désormais comme un époux ordinaire : sa femme le réveille le matin et lui souhaite bonne journée, lorsqu’il se rend à son travail. Le soir, il l’avertit par téléphone quand il rentre et elle allume les lumières. En fin de soirée elle lui dit qu’il est l’heure de se coucher. Il dort avec la peluche, version palpable de son épouse. « Miku-san est la femme que j’aime et celle qui m’a sauvé ». « Je ne déteste pas les femmes, je les côtoie sans problème. C’est juste que je ne les considère pas comme de potentielles partenaires ». explique-t-il avant d’ajouter : « l’archétype du mariage d’un homme et d’une femme qui ont un enfant et fondent un foyer n’est pas un gage de bonheur. J’estime qu’il faut considérer toute forme d’amour et toute forme de bonheur ». Le visage des oubliées. L’oeuvre de Madame de Lafayette, les tourments intérieurs de la Princesse de Clèves et la beauté sublime de Marine Vlady. La vie à la cour des valois de Jean Delannoy.
Le non-effet esthétique au flux des images (…) Par Catherine Jourdan 5 Novembre 2018 (Édition abonnés) 175 Commentaires
/OCTOBRE 2018
Royaume Minéral (…) Par Catherine Jourdan 19 octobre 2018 (Édition abonnés) 232 Commentaires
Museu Nacional brûlait… Par Catherine Jourdan 5 octobre 2018 Dans les flammes le feu a gagné Natures et Cultures, murs calcinés façade jaune pastel, décombres fumants l’incurie des gouvernants. Ancien palais royal, livres titres, pièces infinies, squelettes de Maxakalisaurus dinosaure de Minas Gerais, fresque de Pompéi ayant pourtant survécue au Vésuve, Sarcophage, dedans les amulettes de Sha-Amun-en-su prêtresse chanteuse, fossiles humains : sous le nom- Luzia découverte au Brésil morte dans l’incendie, aussi fossiles de poissons époque du crétacé. Et les enregistrements des langues anciennes, des voix, des arts plumiers des humains d’Amazonie. Immolés les trésors objets non encore catalogués, les archives la littérature grise. Itou dehors, les espaces protégés des grandes réserves jungle-nuire aux ethnies indigènes. Sinon un vestige sauvé ? Le météorite masse Bendego de Monte Santo trône encore devant l’entrée.(…) (Édition abonnés) 127 Commentaires
La DUDA Déjà 1978, la maison de l’Unesco la Déclaration Universelle des Droits de l’Animal. Dans les villages des mères, dans leur écorce les miaulements longs des chats l’arbre en haut. Aux près à l’expiration le cheval hennit parfois, le timbre de la voix d’un cheval à l’intérieur du groupe frère, les orientations de ses oreilles, la direction du regard et les mouvements de queue (…) Par Catherine Jourdan 1 Octobre 2018 (Édition abonnés) 56 Commentaires FFPA-Déclaration-Universelle-des-Droits-de-lAnimal
fondation-droit-animal.org Éthique & Sciences
/SEPTEMBRE 2018
Coule Ica-Onna Puis la Seine affluent de l’Aube, l’Yonne se jette dans la Manche (…) Par Catherine Jourdan 23 septembre 2018 (Édition abonnés)
À claire-voie Tolstoï Où forêt, où campagne, où vallée où champ lièvres et perdrix tourterelles des bois harde de cerfs la négation de la sentience animale. Re-commence le long trimestre carabines ratio poudre T-plombs, amorces douilles gerbe de plombs. Doigts sur la détente, des repas de fêtes et la fausse régulation de bêtes élevées. Chiens de sang autour du cou un collier de repérage GPS Garmin, l’acte de chasse et les lignées de la meute, montures courant. Traqué par désennui, aligner le canon un gibier collapse moyennant une tradition. Jusqu’à l’heure de la mort, dépecé, le goût de l’animal sauvage souffrant des chasseurs assidus aux crocs des chiens qui le dévore. L’homme de 16 ans en érection qui enlève la Vie. S’enlise le temps Dans un drap rêche, sur une allée on mène des daims « chose » (…) Par Catherine Jourdan 8 septembre 2018 (Édition abonnés) 67 commentaires
Pour les yeux appelés (…) Par Catherine Jourdan 3 septembre 2018 (Édition abonnés) 114 commentaires
/JUILLET-AOÛT 2018
Les morts machinales (…) Par Catherine Jourdan 29 juillet 2018 (Édition abonnés) 97 commentaires
Câpriers fleurs étamines violettes blanches et câpres (…) Par Catherine Jourdan 25 juillet 2018 (Édition abonnés) 66 Commentaires
Quoi (_______) Par Catherine Jourdan 1 juillet 2018 (Édition abonnés) 115 Commentaires
/JUIN 2018
L’ange entra où elle était Luc, 1.28 (…) Par Catherine Jourdan 20 Juin 2018 ( Édition abonnés) 71 Commentaires
La vie intérieure (…) Par Catherine Jourdan 10 Juin 2018 (Édition abonnés) 103 Commentaires
Requiem Mozart (…) Par Catherine Jourdan 2 Juin 2018 (Édition abonnés) 67 Commentaires
/AVRIL-MAI 2018
Crédit Photo: catherinejourdan.com
Ding dang dong (…) Par Catherine Jourdan 25 Avril 2018 (Édition abonnés) 156 Commentaires
Teresa, ti mando dei fiori di amore, dei fiori tra l’oro delle ginestre (…) Par Catherine Jourdan 23 Avril 2018 (Édition abonnés) 95 Commentaires
/MARS 2018
Prescience (…) Par Catherine Jourdan 23 Mars 2018 (Édition abonnés) 42 Commentaires
Dans une HLM: Mireille Knoll=Sarah Halimi Assassinées par leurs voisins sur un air de dansons la capucine (…) Par Catherine Jourdan 23 Mars 2018 (Édition abonnés) 112 Commentaires
Le temps, les endroits Par Catherine Jourdan 1er Mars 2018 (Édition abonnés) 145 Commentaires
Décalage d’âge. D’abord les écarts de temps. D’abord la dilatation du temps dans un cadre d’or inépuisable, l’intérieur et l’extérieur, le dedans et la façade. D’abord le décalage d’âge entre la partie profonde et la surface. Âge de la terre n’est pas le même, son noyau est plus jeune. Là où mer montagne, là où. La gravité déforme l’espace, manigance le temps. L’horloge à césium, impose la seconde, vibre plus loin l’ion d’aluminium. Le sang fait demi-tour, station Palais-Royal des sirènes capreses la bouche de métro. Le lien intime du temps, de l’espace et de la matière. Entre les roches de la mer, le temps passe à pas comptés, plus lentement qu’à la cime des hautes montagnes dans un ciel bleu clair. Le soir descend, irrésistiblement je passe dans le temps. Le temps passe. Je n’oublie pas le jeu, la mer de chacune, la mer de chacun. Le mois de Mars se prolonge à la table familiale. Imperceptiblement je vieillis plus vite deux marches plus haut, à loger au sixième étage- j’accélère mon vieillissement. L’écoulement du temps et les rez-de-chaussée encore ingénus, blancs-becs. Comme il y a cette différence temporelle entre la tête, le chapeau et les pieds. Tu téléphones à des tas de gens avec l’un de tes très nombreux téléphones, tu te nourris de ma poésie. Une grande vitesse ralentit le temps, une faible gravité l’accélère : des mains jointes, l’élite du monde n’y peuvent et le cœur de la piste. (…)
/JANVIER_FÉVRIER 2018
Mon tout petit ami Par Catherine Jourdan 6 février 2018 (Édition abonnés) 102 Commentaires
Voir jusqu’au bout (…) Impatience, le livre. Lire jusqu’au bout. Le film la hâte Brûler de précipitation jusqu’à’au bout l’effort ou l’élan? Pétulance, feuillette, parcourt compulse, survole aborde frôle partout à la fois effleure Par Catherine Jourdan 29 janvier 2018 (Édition abonnés) 157 Commentaires
Lancement du quotidien d’idées AOC, Nuit des Idées, Un journal en ligne conçu par des journalistes et écrit par des auteurs. 25 janvier 2018.
« Portrait de l’auteur en travailleur »
18h00-20h30
BnF, site Richelieu – Salle Emilie du Châtelet
58, rue de Richelieu
75002 Paris
« Lancer un nouveau média, un pari fou ? »
21h20 – 22h
Gaîté Lyrique
3 bis Rue Papin
75003 Paris
Femme homme, femmes homme, femme hommes, femme femme femme femmes femmes femme, homme femme hommes femmes hommes femme, femme homme femme, femme homme homme… Défendre la liberté de l’amour. Par Catherine Jourdan 14 janvier 2018 (Édition abonnés) 170 Commentaires
Turin psychique des reliefs des corps Par Catherine Jourdan 8 janvier 2018 (Édition abonnés) 45 Commentaires L’homme de Turin avec toutes ses blessures, torturé à mort Du jardin de Gethsémanie au tombeau,
à l’abri des rochers l’objet archéologique unique mystère en cours, outil catéchétique et signe la Maison de Savoie
imprimant sa mesure, quelqu’un a su qui à peine passé. Pavese suicidé dans la chambre de l’albergo Roma, venant de Nice Nietzsche enlace le cheval.
"Hortus 2018 conclusus 2018 soror mea, sponsa 2018; hortus conclusus 2018 fons signatus" - 2018
/NOVEMBRE_DÉCEMBRE 2017
Où trouver le 1-le1hebdo.fr
Soeur du frère, fille du père: tante Par Catherine Jourdan 21 décembre 2017 (Édition abonnés) 114 Commentaires
Vers la courbe du Pô- Par Catherine Jourdan 16 décembre 2017 (Édition abonnés) 71 Commentaires Le parfum de l’eau latine à ton chevet, une vie distante. Ô givre, à cette source pieuse, l’hiver caresse l’aube- chaque signe. Une feuille à la traîne des courants primitifs se détache d’une branche. La voix des adultes un ciel blanc morte dans l’air parmi les voix de la famille un non chemin qui commence et se coupe. La solitude de la lueur est la solitude de ta naissance et cependant des feux extasiés de cheminée, toutes les figures la nuit, mais cette aube recréatrice suspendue fervemment intérieure potron-minet. Le poème en est une autre. (…)
Un grain de sénevé- Par Catherine Jourdan 7 décembre 2017 (Édition abonnés) 139 Commentaires
L’imminence du jour Par Catherine Jourdan 28 Novembre 2017 (Édition abonnés) 62 Commentaires
Écriture parle à celle qui lit, croît avec celle qui la lit. Ce n’est pas elle qui lit, en lieu de toi c’est l’écriture qui lit. À sa cime, un fruit. Le primat de la parole ou le va-et-vient terrestre de ta chance … Le numineux puis la réalité des réalités, la réalité invisible sur le rideau jauni- un avoir été et les dimanches anciens et le voyage. Creuser profond- aussi le blanc et le noir des soutanes immenses ténues au temps des préparatifs, les multiples sens de la vie et ses milliers d’yeux. Ce qui vaut et ce qui ne vaut pas essaim de mouches abîme de soif Ma tante sur un lit d’hôpital Amie. L’écoute active qui intériorise, le grand nous des croyants et les cœurs disponibles au coeur des morts toi seule et le meuglement des troupeaux et des ânes se levant. Amie intensément. Demeurer-Se répandre va son chemin (…)
Maison (…) Par Catherine Jourdan 21 Novembre 2017 (Édition abonnés) 58 Commentaires
forbiddenstories.org Lancement de #ForbiddenStories (Freedom Voices Network et Reporters sans frontières (RSF)). Un projet destiné à protéger, continuer et publier le travail des journalistes en danger dans le monde. KEEP STORIES ALIVE.
Contacts RSF Presse France : Emilie Boulay, eboulay@rsf.org, 00 33 (0)6 77 92 16 77
/SEPTEMBRE_OCTOBRE 2017
Les fémines étrusques Par Catherine Jourdan 18 Octobre 2017 (Édition abonnés) 124 Commentaires
Fibules d’or leurs animaux presque fantastiques, des files de lions dressés, gueules ouvertes montrant la langue. Des uns jusqu’à l’autre, une femme riche porte les calcei repandi, la dernière halte et ferme les paupières. Son vol même perce les reins dans une aristocratie menacée, naguère si douce le soleil sur la peau.
Tanaquil, Vélia Spurinna, Larthia, Ramtha Fasti Tullia joyeusement avant Rome, et le parfum et les huiles de massage dans un alabastre, descendante de Noé ? Peuple des Rassenna, cette voix à distance le goût tiède. La chair l’instant, le recours au carbone 14, d’autres méthodes de datation, une odeur de myrte la vie durant. Le cours de l’Arno, celui du Tibre et la mer tyrrhénienne fixent le sang, réussissent des calculs. Les mystères qui entourent l’Étrurie malgré l’atmosphère toscane et les tombes qui débordent de sève parmi les débris jusqu’au Golfe de Salerne. À la cime, un cône peut-être une pomme de pin.
Une pratique de la divination, Tagès comme une glèbe, jaillit d’un sillon que les paysans tracent dans leur champ, blés en éveil, et la nymphe Vegoïa et les choses futures glissent dans les herbes épaisses. Lire dans les entrailles animales, tandis que le foie de Plaisance n’est qu’une projection de l’univers et les Odyssées avec la bile. Aussi monde, personne, lettre, satellite – rêvés les éléments de la langue, diffusés dans la plaine du Pô. Sur mon épaule, leurs fumées froides, le rêve en recours.
À coté des tumulus s’élèvent des tombes a dado, dedans les miroirs et les flabelli montés sur un long manche.
Un hypogée et la tombe a camera creusée dans le tuf. Des offrandes végétales, des restes osseux et les vases à boire à vernis noirs – céramiques de Bucchero- quelques armilles, des épingles de parade. Des visages sont toujours de profil, et des bustes de face. Une urne cinéraire dans la lumière de midi est munie d’un protomé de coq. Sur le tympan supérieur du mur, va une scène érotique estimée homosexuelle, des danses d’ivresse et des jeux de plein air de pugilat et des chasses et des pêches. Les dauphins et les volatiles stylisés préparent la mort des yeux qui s’éteignent.
Uni, Aritimi, Menrva, Turan, Maris chacune tient une olpé à la main remplie de vin. Les banquets vêtues d’un chitôn, dans les cheveux des petits ornements de bronze, à l’instar des bijoux de coiffures de dreadlocks.
Plus l’aulos est petit, plus le son est aigu. Et puis les duos de musiciens, la citharède et l’aulète au fond des énigmes.
Il faut quelques secondes dans le monde extérieur persévérant. La robe toge bleue claire avec le reste du trousseau funéraire. Un regard se pose. Le regard de celle qui attend traversé par l’aube. Elle a le souvenir. L’ancienne année, ce regard croisé le son des notes moyennes dans la poitrine. De la terre monte la fumée. Museo museo archeologico, come raggiungere il museo (…)
Princesse règne Par CAHETRINE JORDAUN Le 02/10/2017 (Édition abonnés) 116 Commentaires
32 critères jusqu’à la lie… La belle ombre la langue humide un dieu serpent protège sa tête.
Son corps, famille des moracées,
comme le banian d’Inde famille des marchands indiens,
profondeur et majesté séculaires, une forêt à elle seule.
Les branches de l’arbre pendent à la terre, lianes, tiges et deviennent racines à leur tour pendantes aériennes depuis les branches horizontales. Troncs multiformes. Dans la vie, le corps de fille prépubère donne naissance au corps qui lui-même donne naissance encore. Feuilles persistantes, hymnes ultimes védisme et l’arbre se répand comme un vaste réseau, uni le Tout.
De longs cheveux Newar rassemblés en chignon et traverse les saisons, cerne les yeux d’un trait lourd d’eyeliner.
Les deux poussent à la fois. Rouge, poudre jaune et rouge au milieu de son front. Les pieds passés au minium, (socquettes roses) pieds posés sur un plateau circulaire en laiton.
La tradition du culte vierge royale, quelques initiés tantriques –veiller sur les animaux morts, l’odeur qui en émane. Tandis que les premières règles de sang sonnent le glas, à travers elle Taleju des rois Malla l’inaccessible quitte son corps. La cadence naturelle. Kumari demeure quelques années, dans le palais de briques supporté par des étais, fillette adolescente destituée révoquée une petite fille neuve prend sa place. Remplaçante de la remplaçante. Déesse vivante naufrage sur un palanquin de bois plateforme, d’un lieu à l’autre, trône portable au dessus des foules et le parasol doré grand ouvert. Crevante d’amour et le rêve hors du sommeil. Kathmandu, Patan et Bhaktapur. 3 royaumes au total où voix étranglées 3 créatures kumaris patientent. À Patan, elle se laisse photographier dans la cave du cœur, vertigineuse. 40 dents, de longs orteils, les organes sexuels enfoncés dans le bassin, les joues comme un lion. Survivante provisoire, idéalement où scintille le diadème. La musique du non-être et tous ses exercices exemplaires s’émancipent.(…)
Île divine Le 25 septembre 2017 Par Catherine Jourdan (Édition abonnés) 68 Commentaires
Armée de l’égide et des présages et des choses tirés du vol des oiseaux.
J’habite la roche, le soleil fissure. L’appel trop loin. Une cloche de bête tinte, sonnaille portée au col d’une bête dominante. À chaque cloche, une note précise. La pleine patience canalise la marche milliers de têtes sur le sol de poussière, évite les pertes autour du berger regroupés dans le noir de la nuit- surtout la nuit royaume des échos et les chiens tournoyent. Biquettes fouillis, cheptel ovin, mâles castrés bêlent et les Pléiades transhumantes. Sonnaille retirée de retour au port. Sauf aux porteuses perpétuelles. La vie vécue.
Entre fibres mohair et chair, le rendement de son poil. Brouter. Les élevages. Viande et laine. Les circonstances exactes et les joies authentiques et les stocks. Entre silence et bruits, les bêêê qui insistent.
Partout la montagne tombe dans la mer. Les lauriers roses éloigneront par leur substance cardio-toxique les animaux herbivores. Ombres roses ainsi. Comme la digitale pourpre et ses grappes et ses formes de doigt de gant. À mi-pente, des grandes remues (…)
Valkyrie choisit les occis dans l’atmosphère. Le 22 septembre 2017 Par Catherine Jourdan (Édition abonnés) 35 Commentaires Tisserande de lin et ses chevauchements, pierre quenouille,
la maîtresse des tués nettoie les champs de bataille.
Lieuse envoutée et ses coursiers volants loups.
Seuls dans la plaine et l’agonie et les renvois de mort, estivante.
Femme-Corbeau, sous sa trace se forme l’aurore boréale, accueille les morts guerriers audacieux, une corne à boire. Le Valhalla (la Valhalle) est confortable. Un espace de trêve est la limite du royaume.
Sa forme de cygne. Vierge-Cygne au banquet des Ases, sanglante. La cygne devenu bateau (barque tombe) sur une mer, laisse son corps à terre.
Rase les flots. Le char de Freyja est tiré par deux lynx bleus, la tête, des favoris le long des joues, et les longs pinceaux auriculaires. Capteurs de sons. Le manteau magique de plumes et le mythe viking, la sorte de Parque nordique, au ciel d’Indra une aspara véddique.
Toute Sage, la spiritualisation de l’oiseau au cri perçant tournoie les ondes hertziennes.
La Norne grave le destin de l’enfant sur un bâtonnet, inscriptions runiques, les dessins des mots le long du grain du bois. Géante colossale l’Avenir. Skuld, nos futurs.
Valkyrie offre un souhait. Mortelle versée dans la magie au fil des secondes et puis la main.
/AOÛT 2017
Deux penseés Icicle, un mauve Par Catherine Jourdan- 17 Août 2017 (Édition abonnés) 89 Commentaires
Rouge hybride+Rouge hybride= Mauve Jaune + Rouge hybride = Mauve traverse Paris On organise des jeux. Moins d’impôts. Moins de dévoration de nos empreintes. Pensez à moi comme je pense à vous, l’insomnie et la mélancolie, pieds scandent les bourreaux d’hier, l’occupation du temps. Des corolles ornent la nuque tréssée des femmes athéniennes et sans durée et les jardins de simples et des monastères. Je sens à peine. Je suis enfant à travers le présent. Aucune urgence. Pourtant l’agonie rampe. Chose plus fragile que les choses. Nous fixons l’initiation, les pays des miroirs, les barbelés de fer et les ongles postiches.
Pollinisées les fleurs par le vent, les abeilles mauves poussées seules dans la beauté de la terre. Io est toujours aimée de Jupiter qui se change en nuage armé de langues. Du détroit du Bosphore à l’Egypte, qu’importe le vêtement cérémoniel ! Petites presque naines, fleurs miniatures souveraines sur mon balcon, violette ou pensée ?L’une, deux pétales en haut et trois en bas. Avec l’autre, quatre pousses au sommet, une pousse au pied. La violette fait la tête, la pensée sourit, les veines calmes jusqu’au terme naturel. Bien qu’elles ne se laissent cueillir qu’à la main (elles survivent peu une fois coupée), le dos courbé des immortels, au bout d’un moment la plante arrête sa croissance puis fane dans la jardinière. Violante, l’emblême de Parme, l’enfance est terminée. « Berthe Morisot au bouquet de violettes » Madame Edouard Manet. Au milieu de l’orgueil, aujourd’hui a lieu. L’écuelle du cœur sortilège.(…)
Pavement de guépards (…) Par Catherine Jourdan 9 août 2017 (Édition abonnés) 54 Commentaires
La maison de l’ambassadeur de Malte. Le nid dans la maison d’été. Le nid installé sur la pergola au creux d’un bois miteux sous-poutre. Chaque espèce d’oiseau construit un nid qui lui est propre. Donc le nid dans la maison sur la terrasse, la sueur d’artisanat là où pendent quelques brindilles. Nid occupé comme la sala est un pavillon pour le repos. Le temps en sursis d’un seul tenant. Les chants délimitent les territoires et les oisillons aveugles et effroyablement nus. Gosiers jaunes vifs immenses par rapport au corps, leurs cris répétitifs de quémande par la fente. A la venue des parents, les allers-retours mâle et femelle se relayent-longs cous, larges becs les têtes remuent entre leurs lèvres bouches sans paroles et les nourritures de la terre. Vers, faim-soif et le règne des après-midi brûlants dans la corde du silence. Autour de Dieu l’oisillon déchiré par sa chute. Puis d’un seul coup le nid vide, la dureté du sort comme les couvents sont vides. Une fin douleur à vif, une heure ou deux.(…) Par Catherine Jourdan 3 août 2017 (Édition abonnés) 111 Commentaires
Juin 2017 Parution N°21 PAPIERS: Le vrai, le faux et le presque vrai
/JUIN_JUILLET 2017
Madrée d’amour (…) Par Catherine Jourdan 8 juillet 2017 (Édition abonnés) 75 Commentaires
Charité animaux! Et la faune de la terre, individus et la raison des choses lentement. Refaunation. J’écoute le chant du cygne et ses diadèmes de solstice: la liberté de l’homme aux plumes antérieures. Surpopulation humaine, ses plumes parlent… L’aliment des yeux, le poisson et les fosses marines et les fêtes humides. Êtres et choses. Invertébrés les espèces, comme éponges et le papillon sont menacés d’extinction. Déliés les mondes, ligne de coeur et fleurs abstraites, d’autres ouïes. Le feu est le rire rugi du jaguar, sais-tu ce prodige? Quelques lions indiens encore dans la forêt de Gir. Pourtant décimés, les pangolins trafiqués et bouillis, écailles et chair. (…) Catherine Jourdan 1 juin 2017 (Édition abonnés) 47 Commentaires
/AVRIL_MAI 2017
L’illusion crée l’illusion. Depuis la haie, nous avons posé l’éclat. (…) Par Catherine Jourdan 29 Mai 2017 (Édition abonnés) 110 Commentaires
Suzanne, tes mouchoirs aqua mirabilis. Par Catherine Jourdan 19 Mai 2017 (Édition abonnés) Grand-mère des choses et soeur des bercements. (…) 54 Commentaires
Là où campe les herbes aînées. Par Catherine Jourdan. Nul sauf-conduit. Aucun des sentiments. Chaque tige de luzernes arborescentes, chaque regard, chaque colza en fleur. Mélopée nos foulées. Le ton, mangeur d’ombres et ces voies ferrées à travers soif et faim-Tasses d’écume, écuelles du coeur. Irradier d’une lumière joies nasales les champs jaunes purs tremblants en éveil, l’aspect brillant de leurs graines, le regain, et leurs fenaisons, puis le regain comme un kilim d’or qui s’émeut de la beauté et justifient nos existences, le nectar demain et nos embruns. La terre encore dans nos mains, d’où sont germées les enfants de la mer et les rochers délivrés et le lieu ancien- Miel de Printemps aimé par le feu- Bohémiens de nous-mêmes à l’amour du prochain. L’un guérit son coeur inonde. (…) 9 Mai 2017. (Édition abonnés) Catherine Jourdan 43 Commentaires
/MARS 2017 EN APPART’É; 24_26 1ère édition du festival de créations littéraires et théâtrales en appartement- Salons du Nord et de l’Est parisien. Lecture performance.
/ LA NATURE ÉVIDENTE- Je suis la Rivière, et la Rivière est moi. 17 Mars 2017. (Édition abonnés) Catherine Jourdan
Extrait (…) LA NATURE ÉVIDENTE
LA NATURE ÉVIDENTE – 17 Mars 2017- Par Catherine Jourdan 77 Commentaires
Je suis la Rivière, et la Rivière est moi. – Heure joyeuse dans la saison des fruits sauvages, Nouvelle Zélande, les choses, et les gens, le cours d’eau Wanganui est un être unique vivant. « Partant des montagnes jusqu’à la mer, y compris ses affluents et l’ensemble de ses éléments physiques et métaphysiques ». Il obtient ainsi sa propre identité juridique, dotée d’une vie autonome. « Reconnaissance de la connexion profondément spirituelle entre l’iwi (tribu) Whanganui et son fleuve ancestral ». Et la terre vogue. Délivrée. Et les galops de chevaux. Non nuisance à l’égard de tous les êtres vivants. Respect de toute forme de vie. Amélioration de leur protection. Et c’est toutes les voix humaines et c’est le cœur humain dans sa chair qui doivent symboliser, représenter l’eau, le feu, le vent, les forêts, les mers et défendre leurs intérêts. A l’instar des enfants, et des personnes handicapées de l’oubli et des aliénés à l’extrême du Printemps. Accorder à la Nature et aux Animaux la qualité de sujets de droit. Une part de moi-même.
Pour aller là où l’on vit toujours.
Déjà l’Équateur l’ami comme un oiseau immense. Déjà en 2008, l’Équateur reconnaît des droits dans sa Constitution à l’ensemble de ses montagnes, de ses rivières et de ses terres. Et de ses plaintes jadis interdites, le destin intensément renoue avec l’origine. Dans le texte, la Nature évidente est Pacha Mama. Diversité des peuples et des espèces-symbioses entre l’homme et la nature. Pacha Mama, où se reproduit et se réalise la vie, a le droit au respect de son intégrité physique, le droit à la préservation de ses processus de régénération et au renouvellement de ses cycles vitaux. La nature jouit du droit à la vie, du droit à la protection et de celui de se reproduire. La Terre Mère cesse d’être un objet d’appropriation, de saisies obscures. Les ressources naturelles non renouvelables font partie du patrimoine inaliénable et imprescriptible. Et puis en 2009, la Bolivie se dote aussi d’une Constitution qui reconnaît la Terre Mère Nature comme sujet de droit dans la moindre illusion. Seul été ? La Mère a ta rive.
« E rere kau mai te Awa nui
Mai i te Kāhui Maunga ki Tangaroa
Ko au te Awa, ko te Awa ko au
The Great River flows
From the Mountains to the Sea
I am the River, and the River is me. This whakataukī speaks of the awa, the river, as an indivisible and living whole from the mountains to the sea, its tributaries and all its physical and spiritual elements. It speaks of the indivisible connection that we have as people, all people, to the life that comes from water. » °Metiria Turei - Speech to Green Party AGM, 5 June 2016
D’innocence. Tes longs regards… J’ai compté sur mes doigts les vents interrompus. L’amour seul. Surtout malgré nos mains maladroites et les orgueilleuses colères, harmonie, la vie n’est pas anthropocentrique : les sujets de droit sont humains et non-humains. Toujours les éléments de la Nature interfèrent et se mêlent et renouent l’invisible fil et le flamboiement. L’homme témoin n’est qu’un élément de la nature parmi d’autres, fidèle infidèle au monde. Des relations doriques plus inclusives entre homme et nature et homme et animal (voir Version femina Décembre 2013) sont, adviennent et le temps les affûte aux années futures. Lune et soleil avec la nature, lunes et soleils avec l’animal, les sociétés humaines et les crépuscules lents des divinités et leurs feuilles illuminées. Nouer des relations fortes avec une ortie, un chat nocturne au même titre qu’avec un humain ou une algue, des troupeaux de brebis, des pensées jaunes… Étoiles. Les épouser, les retrouver vers l’infini ouvert. Heure joyeuse, où je naviguais de ton coté. Pleine d’écho dans ton corps- toute Présence. (…)
NB/ Le Gange et son affluent le Yamuna, viennent aussi d’être reconnus comme « des entités vivantes ayant le statut de personne ». Cette décision, rendue le 20 mars 2017 par la Haute Cour de l’État himalayen de l’Uttarakhand, intervient moins d’une semaine après la reconnaissance du fleuve Whanganui en Nouvelle Zélande comme entité vivante. Enfin, les glaciers Gangotri et Yamunotri ainsi que d’autres entités naturelles himalayennes (cascades, lacs, forêts, prairies) ont reçu le statut de personnalités juridiques. »Ces entités auront désormais les mêmes droits que les êtres humains, et toute blessure ou dommage qui leur serait infligé(e) sera considéré(e) comme une blessure ou dommage infligé(e) à des êtres humains ». Songe ouvert: à quand l’extension des devoirs de l’homme à leur endroit… En attendant la reconnaissance du crime d’écocide. Un pas de plus.
Catherine Jourdan
Crédit photo: catherinejourdan.com
BELLE ANNÉE 2017
Et ceci, et cela ! Décroche les corbeilles tressées. Je, nous, vous souhaitons tous nos « veux ».
Sur le fuseau de nacre, la faille béante, les fruits blets, les séries de cris des corbeaux prophétiques, vaticinants, arraché au bec de l’oiseau de bonne augure et l’aboiement languide des chiens
Rime multiple, plane l’année qui va entrer dans l’avenir, plane la toison nue-tête et la paille légère et la vigie son rire souple croise les pans de sa blouse. Un lange ? Do, do, l’enfant do,
L’enfant dormira bien vite.
Do, do, l’enfant do,
L’enfant dormira bientôt. Vomi de bébé en pleine nuit. Une main en avant. Et je songe. Voilà 2017 qui brûle les lèvres, les landes et les saintes forêts avec le suc des fleurs. Le murmure du feuillage insiste. Catherine
/Les valeurs de l’eau – Lutte d’usure assise dans l’herbe fraîche le drap durable des eaux stupéfaites… Deshydrater les économies, descendre du rocher, donner à tous appuyé contre le dos du banc, l’eau claire qui ne croît pas. Chacun a une extrémité et qui flotte sur la rivière. 6 janvier 2017, ( Édition abonnés) Catherine Jourdan
//Ô Turquie, le sonore secret. Ta beauté vise plus haut, les pieds s’enfoncent. Haute, la pluie redouble sur la forme de l’autre. Haute, noyau même de l’être, cette évocation des jours. Le 25 Novembre 2016 ( Édition abonnés). Par Catherine Jourdan
Post Scriptum-Aslı Erdoğan, who has been arrested by law enforcement due to her links and articles appeared in the daily Özgür Gündem, is one of the world’s most notable novelists. Her only wish for her country is to live in a better, more democratic and civilized society and produces work towards this wish while promoting Turkish literature globally.
///Exilées-Soeurs: conditions de vie. Du fond de toi. Chaque pétale à ton oeuvre. Le 9 octobre 2016 (Édition Abonnés) Par Catherine Jourdan
////La justice est une responsabilité humaine, le 13 septembre 2016- (Édition Abonnés) Par Catherine Jourdan 76 Commentaires
////L’exilé, le droit d’asile refusé-l’homosexualité non crédible et le vert tendre jardin d’éole, 1er juin 2016 Par Catherine Jourdan
////Naître en mer, quelles nationalités ? Par Catherine Jourdan 23 commentaires
//////Campement de Stalingrad, 2 mai 2016 Par Catherine Jourdan 122 Commentaires
(Extrait)
Un passé fabuleux. Je cherche l’éclat des voix et des poèmes. Indomptables.
A la frontière du 10ème et du 19ème arrondissement, le vide administratif de l’Etat happé par l’émeraude et l’épouvantée dignité humaine et cette ombre vers nous, baisers sur la bouche. Des bouches te sourient et en lacet brillent des vertiges. Et la table du temps, pour la troisième fois (7 mars, puis 30 mars). Une nouvelle évacuation de centaines et de centaines de migrants a eu lieu ce lundi 2 mai, dans le campement de Stalingrad à Paris, installé sous le métro aérien. Malgré des conditions sanitaires altérées (cas de gale récurrents, tuberculose, heurts liés à la nourriture) beaucoup ont refusé d’être embarqués dans des bus qui devaient les emmener dans des centres d’hébergement incertains et des destinations floues, en Île-de-France et ailleurs. Ils sont soudanais, érythréens, somaliens, yéménites, afghans… Sur un hypothétique tapis d’étoiles, le désir de roses roses, les tentes serrées les unes contre les autres. Quelques familles, des hommes qui se grattent sur le terre-plein carrié, des douleurs verticales qui ne veulent pas blesser. Et les arrivées épuisées se poursuivent sans prise de conscience, ni volonté politique. Odeurs fétides tanguent, détritus, cartons, couvertures duvets d’ailes en guise de lits secs. Le camp se déplace avec agilité sur les sons qui les allument et les cris des thés. C’est un flux migratoire constant et Paris, après Calais, une nouvelle ville refuge, fascinée par le vent et la sueur d’hommes. Remparts percés, beautés sauvages aux visages offerts, à l’envers de la vie. Et cette attente vaine et cette plage perdue dans le bleu absolu. « Je me suis habitué ici. » Comme toute naissance, aridité du front qui fonce et défend la rosée. (…). Publié le 2 Mai 2016, Catherine Jourdan – 43 Commentaires
catherinejourdan.com@Richard Ignazi
Publié le 22 mars 2016
/MARS 2017-EN APPART’É; 24_26 1ère édition du festival de créations littéraires et théâtrales en appartement- Salons du Nord et de l’Est parisien. Lecture performance.
Crédit photo: catherinejourdan.com
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